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Les greffés vous invitent
Publié par Cyril Grither le 6 avril 2023
à protéger votre cœur
Avec 400 morts par jour en France, les maladies cardiovasculaires sont toujours aussi dangereuses même si leur prise en charge a considérablement progressé.Les membres de Midi Cardio Greffes Occitanie peuvent en témoigner. Depuis 1992, cette association rassemble les transplantés cardiaques et/ou pulmonaires et,depuis un an, les personnes porteuses d’assistance cardiaque afin de les accompagner,sensibiliser au don d’organes et soutenir la recherche.
« Il faut également faire de la prévention. En agissant sur les facteurs de risques comme la sédentarité, le tabac, l’alcool, l’alimentation,on peut agir et éviter,chez certaines personnes, d’en arriver à l’insuffisance cardiaque et donc à la greffe , résume Thieny Gesson, président de Midi Cardio Greffes depuis 2008 et président national des greffés cœur/poumons.Transplanté cardiaque depuis 17 ans, Thierry Gesson ·n’à cessé de transmettre son enthousiasme et son optimisme.
L’assistance par machine aussi
Depuis le début de l’année 2022,le service de transplantation cardiaque du CHU de Toulouse, à l’hôpital Rangueil, a réalisé 20 greffes, un peu plus qu’en 2021 (15) et qu’en· 2020, année compliquée en raison de la fermeture de lits lors de la pandémie de Covid-19. Mais cette activité ne permet pas de répondre à toute la liste d’attente (une file active d’au moins 20 personnes chaque année) et tous les patients ne sont pas éligibles à la greffe cardiaque.
En cas d’insuffisance cardiaque avancée, une machine d’assistance cardiaque peut être proposée, pour du long terme ainsi qu’en attendant la greffe. Depuis 2008, environ
130 dispositifs ont été implantés sur des patients suivis au CHU de Toulouse.C’est le cas de Jean-Louis Boulet, 62 ans, habitant de. l’Ariège porteur de ce cœur machine » depuis quatre ans et sur la liste d’attente·pour une greffe.« j’ai de la chance, tout se passe bien avec ma machine, je n’ai pas de problème infectieux ou de rejet mais je reconnais que cette assistance pèse dans mon quotidien. j’ai appris à m’adapter à la machine qui fonctionne avec un débit constant».
Lors de la Journée à Cœur Ouvert, Pascal Mahi, Tarnais de 32 ans: n’avait qu’une envie : oublier son quotidien transformé par un infarctus survenu deux ans plus tôt. « Sans l’assistance de la machine.je ne serais pas là mais, dans mon cas,les infections se succèdent autour du câble, je vois six infirmières par jour, je ne peux plus travaillé ni programmer quoi que ce soit»,témoigne-t-il. Il est pourtant venu écouter les perspectives qui s’ouvrent : la réflexion menée par une start-up toulousaine composée d’ingénieurs et de médecins pour mettre au point un dispositif d’assistance cardiaque innovante ou encore, pour les patients les moins graves, la réparation du muscle cardiaque par les cellules souches autour du projet européen Cardio patch. La greffe d’un cœur de porc génétiquement modifié n’est pas à l’0rdre du jour à Toulouse mais cette avancée menée aux États-Unis ouvre des pistes face à la pénurie de greffons.
Emmanuelle Rey